Voyage, voyages !

Voyage, voyages !

Malgré un contexte géopolitique international vacillant et des tarifs revus à la hausse par la majorité des compagnies aériennes, les Français continuent de voir dans le voyage un antidote au stress du quotidien. Prendre l’avion pour échapper au train-train ? Tout un programme…

« Le plus beau voyage, c’est celui qu’on n’a pas encore fait. » Qu’importe si l’acte de propriété de cette citation s’est perdu dans le gouffre de l’oubli. Les mots seuls sont essentiels, car disant tout de la flamme qui anime chaque futur voyageur à l’heure de larguer les amarres.

Préparés de longue date ou consommés sur le pouce, dans un ultime élan de frénésie, week-end en amoureux, court séjour en famille ou tour du monde en solitaire sont toujours des fenêtres ouvertes sur l’inédit, l’insoupçonné, l’émotionnel.

« Même pour les habitués, chaque voyage est un renouvellement, reconnaît Eric DECELLE, gérant de Transazur Voyages. A ce titre, les gens fonctionnent le plus souvent au coup de coeur, à l’achat plaisir. Leur choix se porte majoritairement sur des destinations vantées par tel ou tel reportage télé ou mises en lumière par le bouche-à-oreille et le retour d’expérience des amis, des voisins, des proches. »

Au hit-parade des préférences, faire du neuf avec du vieux -en immobilier, on parlerait de home staging- est tendance. Entendez que nombre de valeurs sûres d’hier le sont restées : les longs courriers sous les tropiques ou les week-ends à deux dans les rues de Vienne, Venise ou Amsterdam l’hiver, le bassin méditerranéen l’été. « Même le Maroc, qui a pourtant payé un lourd tribut au séisme du mois de septembre, continue de se rallier les suffrages, admet Eric DECELLE. Marrakech ou Essaouira ont toujours la cote. »

D’autres n’ont pas -n’ont plus !-, cette chance. C’est le cas de l’Egypte, dont le marché semble à l’arrêt, ou encore de la Jordanie qui, pourtant, faisait il y a peu « un véritable tabac ». « Avec le conflit israélo-palestinien, une certaine confusion s’est instaurée, poursuit le voyagiste. De la Jordanie à la Cisjordanie, le raccourci est facile à faire, alors que ces deux régions n’ont aucun rapport l’une avec l’autre. En pareille situation, l’amalgame est un fléau et les professionnels que nous sommes en subissons cruellement les effets. »

Au pays du Père Noël

Fragilisée par les atrocités de l’actualité internationale et, hélas, la peur de l’attentat dans les aéroports français, l’activité « voyages » n’en conserve pas moins une vitalité digne d’éloges. Même la hausse généralisée des tarifs des compagnies aériennes, de l’ordre de 20% selon Eric DECELLE, n’est pas parvenue à détourner nos concitoyens de leurs rêves d’évasion. « Nous sommes revenus à nos chiffres d’avant-Covid, éclaire le patron de Transazur. Signe des temps, on voit même des destinations autrefois à la marge s’imposer peu à peu sur le devant de la scène. L’Irlande et l’Ecosse, par exemple, sont très à la mode. La Polynésie française, elle, est en plein regain. Depuis trois ans, l’hiver, nous vendons même de nombreux séjours en Laponie. Nous en aurons notamment un, en février, au départ de Limoges. »

Et pour les fêtes, Monsieur DECELLE, que nous proposez-vous ? « Les Seychelles, c’est le top ! Et pour les romantiques qui ont un peu moins de sous, l’Europe culturelle. » Son trio ? Prague, Budapest et Rome. Sera-ce le vôtre ?

“ Les gens fonctionnent le plus souvent au coup de coeur, à l’achat plaisir. ” Eric DECELLE

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