La boxe comme thérapie

Au rendez-vous de l’émulation collective, les objectifs se déf inissent au fil de l’eau. Les uns n’ont d’autre obsession que l’amélioration de leur condition physique, les autres l’élimination de ces kilos superflus qui altèrent leur estime de soi. Et puis, il y a le reste des troupes, plus anonymement fondu dans le moule de la libre expression. Pour eux, la boxe est une thérapie. Elle est le levier actionné par Chafik RHAIMOURA pour réconcilier les « mal dans leur peau » avec la douceur de vivre. « La boxe thérapie se base sur l’idée que le mouvement et l’exercice physique peuvent aider à libérer l’énergie et la tension, à réduire le stress et l’anxiété », souligne le site Internet de Gymchaft. Le patron acquiesce :  « Tout être humain a besoin d’extérioriser ses pensées négatives, ses doutes, ses souffrances. L’activité physique en général, la boxe en particulier permettent cette libération des émotions et apprennent au-delà à mieux les gérer. La reprise de confiance en soi est l’axe sur lequel nous travaillons. »

Un point d’équilibre

Troubles du bien-être mental, stress post-traumatique, dépression, anxiété, troubles de l’humeur... Nombreuses sont les affections que la boxe thérapie est capable de « dompter ». Nombreux sont, aussi, les dirigeants à reconnaître son intérêt, pour eux-mêmes mais aussi pour leurs équipes. Pour les chefs d’entreprise qui n’ont souvent personne à qui se confier et trouvent dans le sport le moyen d’évacuer leur trop-plein d’émotions, pour les salariés aussi, qui ont besoin du collectif et du partage pour se sentir considérés et avancer. Fort de ce constat, Chafik encourage aussi souvent que possible les patrons à proposer du sport à leurs salariés, pour lutter contre l’isolement et le repli sur soi. Il forme même des psychologues et psychiatres à l’intégration de la boxe-thérapie à leur arsenal thérapeutique. La santé mentale ? Plus que jamais un enjeu de santé publique, en effet !

Formez-vous aux Premiers secours en santé mentale

Chafik RHAIMOURA propose à qui le souhaite d’acquérir le bagage nécessaire au repérage des situations de souffrance et de santé mentale fragilisée. Menées sur deux jours, ses formations aux Premiers secours en santé mentale (PSSM) apprennent aux bénéficiaires, majoritairement des dirigeants, cadres et salariés d’entreprise, à repérer dans leur entourage les signes sous-jacents et souvent indicibles de dépression, de doute, de fatigue, de désespoir (…) qui se sont fait jour. « Nous orientons également notre propos sur la nécessité, une fois ces signes décelés, d’aller au devant de la personne en souffrance, de crever l’abcès et de l’obliger à libérer la parole, mais aussi de mettre ses collègues dans la confidence et de les intégrer au dialogue. En pareille circonstance, chacun doit en effet se sentir concerné pour devenir l’épaule, le soutien, dont le patron ou le collaborateur a besoin. » Entretenir le dialogue et ne jamais couper le lien. Plus qu’une philosophie d’action, une véritable profession de foi.