![FiltraLife, la solution qui coule de source](https://cdn.prod.website-files.com/67288445fbcd5c8890c733c8/677e61339c04af72830dcb4b_fl.png)
Ingénieur en télécoms installé à Valence-en-Poitou, le Poitevin Paul Minot a mis au point FiltraLife Solution, une machine nomade et autonome, fonctionnant sans source d’énergie ni produits chimiques, capable de rendre potable, d’un seul tour de main, les eaux les plus polluées de la planète.
À parcourir le monde, Paul MINOT a appris à en révéler les injustices. À fréquenter assidument l’Afrique, il s’est notamment rendu à l’évidence que sur ce continent-là précisément, l’accès à l’eau potable n’était ni un acquis ni un droit. Bien au contraire. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, cette pénurie toucherait hélas plus de 2,1 milliards d’individus à travers le globe.
Les chiffres font froid dans le dos et se rappellent régulièrement au souvenir de l’entrepreneur et ingénieur poitevin, le confortant dans l’idée que son combat personnel contre les inégalités de ce bas monde n’est pas vain. Son arme ? Une machine de 70kg montée sur roulettes, par-là même mobile, dépourvue de toute prise électrique et de tout câble, ne risquant ni la panne, ni l’endommagement, car conçue pour résister à tout, y compris aux assauts du temps.
Sa fonction ? Rendre pure et potable tout type d’eau polluée, de pluie, d’étang, de rivière, de mare… (seule celle des mers et océans échappe à ses faveurs !) d’un seul tour de manivelle. Enfin de poignée ! Par quel procédé le miracle s’opère-t-il ? Là-dessus, rien ne saurait… filtrer ! « Le brevet a été déposé au printemps 2023 mais l’Etat, qui a toujours la main sur ce dossier, ne nous a pas encore autorisés à communiquer sur nos secrets de fabrication, prévient Paul MINOT. La seule chose que je puis dire est qu’en réalité, il n’y a pas un filtre, mais plusieurs filtres interconnectés, associés à du charbon actif. »
Le container, seul élément du dispositif à ne pas être de fabrication française, peut accueillir 121 litres d’eau polluée d’un coup. En une heure, ce sont onze fois plus, soit 1300 litres, qui peuvent être « potabilisés ». « J’ai eu la chance d’être suivi dans mon délire d’ingénieur par le laboratoire Ianesco, à qui j’ai proposé un jour d’analyser 160 litres d’eau puisés dans la Marne, rivière connue pour son insalubrité, et passés au crible de FiltraLife. Les résultats sont rapidement tombés, la totalité de l’eau filtrée était devenue consommable. »
Des subventions !
Quelles subventions ?
« Certifié conforme » par le labo poitevin, soutenu par quelques éminents spécialistes de l’hydrologie, comme l’universitaire Bernard LEGUBE, ancien directeur de l’Ecole nationale supérieure d’ingénieurs de Poitiers, le projet porté par Paul MINOT et son fils Auguste a fait l’objet d’une année de R&D « totalement autofinancée » et est désormais entré dans sa phase de commercialisation.
Du 1er au 11 mai, FiltraLife sera présenté au Concours Lépine de Paris. « Ce sera l’occasion de voir quel effet cette innovation peut avoir sur des visiteurs particuliers et si un jour, on peut investir ce marché-là », prévient Paul.
Dans l’attente, c’est sur les ONG, les Etats eux-mêmes, les communes ou encore les armées (la famille MINOT sera à ce titre présente, du 17 au 21 juin, à Eurosatory Paris, salon mondial de la Défense et de la Sécurité) … que se focalisent les efforts de communication. « Nous visons également les multinationales, dont les activités ont un impact direct sur certaines communautés, illustre Auguste. Une machine permettant de compenser plus de 700 tonnes de CO2 par an, FiltraLife est conçue pour décarboner la filière de l’eau. Dans le combat que mènent ces grands groupes pour remplir leurs objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance, notre solution peut donc devenir un allié de poids. La voir un jour s’intégrer à une démarche de développement durable initiée par Total ou Coca-Cola serait notre plus belle récompense. »
Père et fils l’assurent, leur « bébé » peut d’ores et déjà être fabriqué en série, avec une capacité de production de l’ordre de seize unités par jour, trois cent vingt par mois. « Nous sommes prêts à relever le défi », assure Paul. Et ce sans la moindre subvention. Une (mauvaise) habitude dont, espérons-le, ces serviteurs des Hommes et de leur Terre pourront rapidement s’affranchir.